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Jon Pitre

ÉCRITURE
En plus de son activité principale de réalisation de documents audiovisuels, les clients de Jon Pitre le sollicitent pour assurer leurs contenus rédactionnels.
Sociétaire de la SACEM depuis 1998, il œuvre beaucoup dans le milieu culturel.

ANGLOPHONE
Fort de sa culture franco-américaine, Jon s'occupe également de la traduction.

Jon Pitre, auteur, rédacteur et traducteur

"NÉO NATURE"

2024

Éditorial mars 2024

La Galerie Associative

La Nature a vu naître l'Humanité.

Tout naturellement, l'Homo sapiens enrichit son environnement dans le but d'améliorer son confort. Alors, il trouve des solutions fabuleuses, car l'Homme est génial. Aujourd'hui, il survole sa planète et la regarde de haut.

 

L'Humanité se réjouit. Elle fait des pas de géant, tire des plans sur la comète, puis elle déchante. Il fait trop froid en hiver, trop chaud en été. L’Homme moderne s‘énerve : « Y’en a marre de cette chaleur », dit-il, en laissant tourner sa voiture. Alors, l’espèce humaine pille les forêts, les sols, elle épuise la faune. Cela ne plait pas à tout le monde, mais à la nature humaine.

 

L'Humanité est si merveilleuse qu'elle regarde son reflet dans tout plein d'écrans lumineux dotés de couleurs chatoyantes. Elles sont admirables. Alors, on néglige celles de l’automne : « On ne va pas sortir avec ce vent, tout de même », dit l'un. « De plus, la température a chuté », déclare l'autre. Puis, l'une nous raconte que l'on va « attraper froid ».

Ce n'est pas grave, bientôt, nous allons attraper chaud, comme les couleurs de la nature qui changent sous nos yeux.

 

Pessimisme ? C'est le pessimisme qui fait bouger les choses, qui pose les bonnes questions, à l'instar des trois artistes de NÉO NATURE. 

 

Ainsi, Lucie Pillon, Azul Andrea, Benoit Manent et la Galerie Associative vous souhaitent la bienvenue, du 16 mars au 6 avril 2024.

"LE DESSIN EST EN NOUS"

1997 - 2024

Éditorial avril 2024

La Galerie Associative
 

Depuis toujours, le dessin est en nous, autour de nous. Il possède ce petit quelque chose de familier. Comme un ami, il nous veut du bien. Tout le monde a pratiqué, au moins, une fois dans sa vie cette discipline artistique. Cela débute souvent lorsque la parole n'est pas encore maîtrisée. Lorsque les mains indisciplinées manquent d'agilité. Le dessin est alors instinctif, primitif, mais toujours communicatif. Viennent ensuite les dessins juvéniles pour apprendre à s'exprimer, puis à se révolter. Plus tard, arrive le temps du dessin que l'on pratique en dilettante pour se retrouver, se remémorer ou méditer. Puis, le dessein de la vie submerge le quotidien. Le dessin n'existe plus. On a raccroché les crayons sans même s'en apercevoir. Les années passent, et on y revient. On attrape ses feutres ou son fusain avec désir, voire avec besoin. Le temps de l'instinct est revenu pour une cure de jouvence, et retrouver ces petits gestes familiers. Alors, on trace des traits, des courbes. Hmm ! voilà un beau dessein avant de tracer sa dernière ligne.

Ajout pour l'édito :

En ce printemps 2024 à la Galerie Associative, le thème retenu par Frédéric Poisson est Dessin à dessein. Découvrez trois artistes, trois visions en noir et blanc du 13 avril au 11 mai. Ainsi, Clara Marciano captivera votre attention avec ses thèmes foisonnants. Sandrine Cavallo vous plongera dans le monde infini du végétal. Puis, vous naviguerez entre onirisme et abstraction avec Jon Pitre. 

"FRÈRES"

2023

Chronique littéraire

"Frères" d'Alexandre Jardin

 2023 chez Albin Michel

Avec « Frères » que l'on pourrait cataloguer, à la fois, de roman, de récit et de journal, Alexandre Jardin nous emmène dans son psychisme, au sein de sa mémoire. Là où réside, depuis trente ans, une culpabilité silencieuse.

Le romancier s'est déjà penché à plusieurs reprises, sur sa famille, mais aujourd'hui, l'écrivain va plus loin. Une manière sombre et belle de faire revivre ce frère qui se suicide le 11 octobre 1993. Alexandre Jardin se dit coupable. Tant pis, nous l'admirons davantage. Le jeune romancier qu'il était alors, se laisse capturer par le succès littéraire. Alexandre Jardin monte seul sur ce tourniquet qui brouille la vue. Il ne voit plus son frère. Alexandre est trop loin. Emmanuel Jardin ? Lui aussi est coupable.

Avec « Frères », on se laisse happé par les interrogations et les hypothèses que l'écrivain émet au sujet des dernières pensées de son frère. Une personnalité complexe, autant forte que fragile.

Les scènes dures, mais aussi colorées se succèdent.

« Frères » est un livre sur l'amour, sur la force des liens qui peuvent résister à tout. À absolument tout. Au pire et à l'impensable. 

Enfin, avec la dernière partie du livre, Alexandre Jardin met l'accent sur l'optimisme, comme souvent.




Jon Pitre

"HAÏKUS"

2018 - 2024

Poèmes japonais en trois vers aux règles strictes où la subtilité ou le double sens ont leur mot à dire

BLANC
Ma neige enchantée
virevolte et danse aujourd'hui que dans ma mémoire

NOIRE
La dense couleur noire
beauté des incertitudes
Efface le néant

 

GRIS

Poussière de grisaille

se pose, se mange sans ménage,

sans loi sur nos réseaux

VIOLET
Don de notre la terre
douceur de nos champs d'hivers
violet, rouge de nuit

BLEU

Bleu, couleur de joie ?
bleu ciel, bleu roi, tous les bleus ? tristesse en huit, douze mesures

POURPRE
La prune du gendarme
est sans saveur, sans odeur
béni soit le fruit


N



Jon Pitre

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